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L'avenir de l'homme :
1 septembre 2006

Un clip de rap met le commissariat de Nantes en émoi

La préfecture et la police de Nantes ont dénoncé, jeudi 31 août, la diffusion d'un clip tourné par un groupe de rap nantais mettant en scène des images de violence envers des policier. Intitulé Colt 44 et interprété par les chanteurs Tipikal et K-P ster, il est téléchargeable librement sur Internet.
Il présente des images d'armes, de drogue, avec des paroles telles que "J'emplis Waldeck [le commissariat de Nantes] de gaz moutarde, je fais ça à la russe", entre autres menaces envers les forces de l'ordre. "Ce clip, tourné en utilisant une moto volée, présente un rodéo dans un quartier entraînant un attroupement d'une soixantaine de personnes hostiles aux forces de l'ordre qui ont dû intervenir sous les caillassages et les projectiles divers pour rétablir le calme. Et ce, sans se douter un instant d'être acteurs malgré eux d'un tel clip", relève le syndicat de police Alliance.

                                       
                
Les rapports difficiles du rap et de la police
         

En mai 1996, le groupe NTM est inculpé pour "outrage à personnes détentrices de l'autorité publique". En appel, la peine est réduite à deux mois de prison avec sursis et une forte amende.

En 2002, Nicolas Sarkozy lance des poursuites contre La Rumeur, accusé d'outrage à la police.

A la fin du mois d'août 2005, le rappeur Monsieur R est poursuivi pour des propos tenus dans son clip intitulé FranSSe. Deux députés UMP, François Grosdidier (Moselle) et Daniel Mach (Pyrénées-Orientales), demandent au garde des sceaux, Pascal Clément, d'engager des poursuites judiciaires contre Richard Makela, le vrai nom de Monsieur R. Ils lui reprochent de véhiculer un discours de "haine" dans ce titre figurant sur son dernier album, "Politikment Incorrect".

         

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rappeurLe syndicat considère qu'il incite "à la guérilla urbaine, à la haine contre la police, au terrorisme et au viol" et s'est dit "outré" d'apprendre que le groupe de rap avait bénéficié d'une subvention de 700 euros accordée en 2005 par la mairie de Nantes via le Comité local d'aides aux projets des jeunes (CLAP).


La mairie a assuré jeudi dans un communiqué désapprouver "la violence véhiculée par certains propos et scènes du clip" et condamner "fermement, par principe, toute incitation à la violence". Selon elle, ses services "avaient marqué leur désaccord

après avoir pris connaissance du script détaillé présenté par les jeunes en octobre 2005" mais les jeunes n'avaient pas accepté de modifier leur projet.

rappeurs

Le préfet Bernard Boucault a contacté la justice pour envisager "les suites susceptibles" à cette affaire. La police, qui a alerté le ministère de l'intérieur, a commencé un "travail technique" de constatation sur le clip, afin de réunir des éléments qui pourraient être transmis au parquet de Nantes.

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